Pour le bien-être au travail et sa juste rémunération

Force est de constater que les principales offres politiques n'ont pas su répondre aux enjeux de la vie active, et, plus précisément, la qualité de vie au travail et la juste rémunération.

  • La gauche ne considère le travail que sous l'angle de la contrainte et berce les Français dans l'illusion de la survie grâce aux seules aides.
  • Au centre et à droite, on évoque le travail uniquement sous l'angle quantitatif, en éludant la nature du travail et les conditions dans lesquelles il est exercé.
  • Quant au Rassemblement national, leurs revirements sont tels que l'on est bien en peine de savoir ce qu'il défendent exactement...

Notre volonté est claire et notre approche plus globale et en phase avec les nouveaux enjeux du 21ème siècle : retrouver la foi dans le monde du travail et que chacun trouve son rôle dans la société. Assurer le bien-être et la juste rémunération du travail afin que chacun trouve le rôle qui lui convienne de façon la plus apaisée possible. La souffrance au travail est une réalité bien trop niée par nos politiques.

Notre vision repose sur les deux piliers fondamentaux :

  1. La qualité de vie au travail : l'efficacité au travail ne passe pas par la maximisation du temps de travail, mais par un réengagement professionnel qui ne peut être obtenu que par de nouvelles méthodes de gestion des organisations. S'impliquer, c'est participer aux décisions qui nous concernent !

  2. Le plein emploi, qui correspond à ce que chacun joue un rôle dans la société : il sera retrouvé grâce à une action au plus près des territoires et de l'économie locale, aidant les tissus économiques des zones les plus touchées par le chômage.

1/ Impliquer les salariés pour mieux vivre au travail

Les nouvelles générations ne veulent pas se détourner du travail, bien au contraire, mais elles veulent exercer dans des conditions saines ; de cette façon, le travail doit être encouragé et les aides ne sauraient le remplacer. L'Allemagne doit son efficacité économique à l'association régulière des salariés aux décisions ; nous devons apprendre à nous détacher du modèle anglo-saxon dans lequel l'actionnaire décide de tout, même s'il méconnaît les conditions de travail.

  • Cela implique quantitativement une meilleure répartition de la valeur ajoutée. Nous soutenons l'application de la participation salariée au capital. S'il est bien sûr acceptable qu'il y ait plusieurs niveaux de revenus, il est trop souvent constaté que seuls certains augmentent au détriment des autres. La participation salariée au capital dans l'entreprise ne se résume pas à une simple rétribution additionnelle, comme l'envisageait le ministre Le Maire. Il s'agit de l'inclusion des salariés sous la forme de redistribution d'actions, rendant, de fait, incontournable, la participation de ces derniers aux décisions prises par le conseil d'administration en plus d'une présence dans le partage des revenus issus du capital. Nous voulons généraliser ce fonctionnement à toutes les entreprises de France, ce qui nous amène à notre deuxième axe de transformation fondamentale…

  • Cela implique qualitativement de nouvelles méthodes de gouvernance des organisations. La maximisation de la participation des salariés aux instances de direction de l'organisation est fondamentale. Elle a été très timidement orientée par la loi Pacte de 2019 avec des premiers effets positifs. Nous proposons d'amplifier le mouvement et d'équilibrer au sein des organes de gouvernance les administrateurs issus des actionnaires avec ceux issus des salariés. Ceux-ci connaissent la réalité du terrain et pourront mieux orienter les décisions notamment dans l'intérêt de la pérennité de l'organisation. Notre modèle de gouvernance a besoin de beaucoup plus miser sur le moyen long terme que la maximisation des profits à court terme.

Le modèle SCOP, modèle qui instaure une gestion de l'organisation par les salariés, sera encouragé. Il est l'aboutissement d'une communion d'intérêts et permet que chacun s'épanouisse à sa place : il protège la rentabilité et la viabilité de l'organisation, tout en respectant les salariés eux-mêmes propriétaires.

Plus globalement, la participation directe des salariés au capital, aux décisions et aux richesses, permet l'instauration de conditions saines de travail et l'augmentation du niveau de vie :

  • une fiscalité avantageuse (dont l'exonération de l'impôt sur les sociétés et de la contribution économique territoriale)
  • un moyen efficace de préservation de notre souveraineté industrielle et de lutter contre les ingérences étrangères, comme l'a montré la récente mutation de Duralex en SCOP, proposée par ses salariés. Ainsi, les SCOP sont à l'abri des délocalisations et des rachats étrangers.

2/ Chacun doit avoir un rôle dans la société: objectif zéro chômeur longue durée

Les 7,5 % de chômage relevés au premier trimestre 2024 traduisent mal la disparité territoriale observée dans notre pays : 9,9 % dans le Vaucluse, 10,5 % en Seine-Saint-Denis, 10,7 % dans l'Aisne, 12,4 % dans les Pyrénées-Orientales, 19 % à La Réunion... Pour atteindre le plein emploi, nous devons agir par les territoires.

La solution correspondant le mieux à ce principe est l'initiative Territoires Zéro Chômeur Longue Durée (TZCLD). Alors que les gouvernements nommés par Emmanuel Macron envisagent le retour à l'emploi coûte que coûte au mépris de la profession et des conditions de travail, TZCLD analyse les besoins des collectivités et tissus économiques locaux, pour proposer aux demandeurs d'emplois une mission leur correspondant. Financé à hauteur des prestations que les anciens chômeurs touchaient avant leur embauche, le complément étant apporté par l'employeur, TZCLD ne représente aucune dépense publique nouvelle, pour un gain en termes de force de travail. Aujourd'hui expérimenté dans une dizaine de collectivités locales, le dispositif porte ses fruits mais n'est pas assez mis en avant. Notre objectif est d'en faire une initiative de plein exercice, mieux articulée avec France Travail afin de gagner en visibilité.

3/ Inciter à l'investissement dans la qualité de vie et de conditions au travail

Une logique contre-productive s'est installée à droite, et surtout au centre : l'idée selon laquelle plus les employés seraient à leur poste et au travail, plus l'entreprise serait efficace. En résultent de nombreux procédés de management toxiques, responsables de nombreux burn out et de détresse psychologique (20 % des arrêts maladie). 44 % des travailleurs français s'estiment en détresse psychologique, dont 14 % en situation aggravée. Ces méthodes toxiques (relevant souvent d'un climat de compétition, d'un univers de charges et délais éprouvant, d'un manque de communication...) incitent les salariés qui les endurent à se détourner du travail ou à ne donner que le strict minimum défini par leur contrat, au détriment de l'efficacité de l'entreprise.

Outre la participation salariée aux décisions et l'actionnariat salarié, qui seraient de grands moteurs de progrès, nous souhaitons renforcer la présence et la conversion de sociétés à missions, ainsi qu'une autorité de suivi du respect des missions déterminées. Enfin, nous souhaitons instaurer un soutien fiscal et promotionnel aux entreprises faisant preuve d'innovation dans la qualité de vie au travail.

4/ Réduire la fiscalité des entreprises et réadapter les aides en fonction

L'intervention de l'État vis-à-vis des entreprises est colossale, et même suffocante. Un salaire coûte le double à l'entreprise qu'il ne rapporte au salarié. Du côté des aides, cela n'est pas mieux, puisque l'on dénombre 2000 dispositifs d'aides aux entreprises. Ce jeu de va et vient n'a pas de sens, sinon d'augmenter la dépense publique alors que notre dette est abyssale.

Sans ajouter aucune norme ou contrainte législative, nous souhaitons simplifier l'assiette fiscale et les dispositifs d'aide, et remettre à plat les conditions d'accès à ces dernières. Il n'est pas normal que certaines entreprises voulant accéder à des aides, notamment les PME et TPE, doivent se plier en quatre pour respecter une fourmilière de conditions, lorsque d'autres peuvent se contenter de promesses, débouchant trop souvent sur l'inaction. Notre rôle, en tant qu'institution, est d'assurer un système clair, exigeant, et valorisant les efforts et pratiques vertueuses. De la même manière, l'État doit faire preuve d'un respect à la lettre de tous les engagements qu'il prend vis-à-vis des entreprises.


Une nouvelle société ne peut aboutir qu'avec vous !