La protection du milieu naturel, richesse menacée

Nos paysages, moteurs incontestés de notre culture, subissent de plein fouet le dérèglement climatique : la flore régresse, la terre se dessèche et renvoie davantage la chaleur, ceci s'ajoutant à la tendance observée au réchauffement, les risques d'incendie augmentent en conséquence... Nous refusons de rester les bras croisés face à cette érosion ! 

Enrayer le réchauffement climatique : une politique énergétique à la hauteur

La priorité du combat contre la hausse des températures est énergétique ; préparer la sortie des énergies fossiles, motrices de gaz à effet de serre. Notre stratégie repose sur trois axes :

  • la réduction de la consommation (cf. paragraphe suivant)
  • le maintien de l'énergie nucléaire, sans construction de nouvelle centrale
  • le développement des énergies renouvelables dans le respect des espaces naturels et de la biodiversité (terrestre, aquatique, aérienne), et dans la concertation des habitants.

Le nucléaire n'est pas une énergie parfaite. La question du traitement des déchets reste importante, et les programmes ayant pu permettre de les réduire - et de rentabiliser encore davantage l'énergie atomique - n'ont pas été mis en place. Mais cette source énergétique n'est pas responsable du réchauffement climatique. Elle constitue donc un risque éventuel, hautement préférable au risque certain de l'accélération des gaz à effets de serre sous les coups des énergies fossiles.

La limitation de la consommation, elle, passe à la fois par la modernisation des équipements sur le plan énergétique, l'adoption de carburants de substitution (éthanol, hydrogène...) et un aménagement urbain donnant une meilleure place à la nature, grande régulatrice de température et arme de choix contre l'émergence d'îlots de chaleur.

Innovation et climat : pour une réponse pragmatique au progrès

Si nous limitons fortement l'usage du terme "écologiste" pour définir notre engagement, c'est à cause de sa connotation partisane devenue problématique. L'écologie serait devenue synonyme d'acceptation de tous progrès sociétal (ou plutôt, de tout caprice post-moderniste issu de la culture woke), et de refus de toute innovation technologique. À nos yeux, l'enjeu fondamental de survie de la Nature n'en sort pas grandi.

Nous concevons la protection de la planète comme une réponse pragmatique au progrès. L'innovation peut avoir un rôle moteur dans la baisse de la consommation énergétique à performances égales (informatique et nanotechnologies notamment), dans la baisse du recours aux transports et dans la nécessaire sortie des énergies fossiles. Cependant, lorsqu'elle devient au contraire le déclencheur d'une consommation supplémentaire dispensable, ou qu'elle risque d'engendrer des conséquences dramatiques sur le plan humain, de l'Animal ou de la Nature, nous aurons le courage de le refuser, ou de l'encadrer aussi fortement que nécessaire.

Renaturer les zones urbaines et mettre fin à l'urbanisation incohérente

Rien ne ressemble plus à une ville qu'une autre ville, et à un paysage bétonné qu'un autre paysage bétonné. Cela a pour résultat une hausse de la consommation d'énergie (notamment en climatisation) et procure un mal-être quotidien. Il nous est important de rendre les espaces urbains à nouveau vivables, et cela s'avère parfaitement compatible avec l'idée, observée dans certaines communes, d'une identité visuelle spécifique, d'une spécificité ville par ville. Notre plan consiste à :

  • Repeupler les campagnes, où de nombreuses maisons sont abandonnées chaque mois du fait de l'exode rural et de la raréfaction de l'emploi. Cela limitera la nécessité des communes de construire, d'année en année, des parcs entiers de logements neufs, afin de se concentrer sur la réhabilitation de ceux existants.
  • Développer les styles architecturaux et d'urbanisme intégrant une part d'espaces végétaux en pleine terre, comme cela existe notamment dans les écoquartiers.
  • Renaturer massivement les rues, avenues et places, afin d'y réguler la température, d'améliorer le cadre de vie.
  • Privilégier systématiquement les espaces déjà artificialisés pour les constructions nouvelles. La loi Climat et Résilience, initiatrice de l'objectif "Zéro Artificialisation Nette" (ZAN), est profondément utile, mais se fait aussi le moteur d'une injustice : alors que les collectivités territoriales s'y soumettent, le gouvernement choisit librement l'emplacement des places de prison qu'il souhaite construire, trop souvent sur des espaces naturels. Ce "deux poids, deux mesures" est inadmissible, provoque l'incompréhension des élus locaux et ne permet pas de montrer l'exemple. De la même façon, nous souhaitons un amendement de la loi SRU afin d'y soustraire les dispositions contradictoires avec l'objectif ZAN et de permettre son application pleine et entière.

Protéger la nature contre ceux qui lui nuisent ou qui y sont indifférents

La préservation des espaces naturels passe aussi par la discipline que l'être humain s'applique. Et beaucoup reste à faire dans ce domaine : déchets, excréments humains et animaux, dépôts sauvages, dégazages illicites en milieu marin, déversement d'eaux usées, gaspillage de l'eau, indiscipline de certains chasseurs... Sécurisons nos acquis !

  • En rationnalisant le comportement de l'Office National des Forêts, dont les préconisations massives de coupes d'arbres peuvent certes être adaptées aux zones rouges "incendie", mais sont caricaturales dans les autres cas.
  • En améliorant la surveillance des espaces naturels au moyen de nouveaux gardes forestiers, quitte à expérimenter localement l'usage de drones de surveillance afin de combattre le trafic de dépôts sauvages.
  • En luttant contre les charniers sauvages et rejets de déchets et cartouches issus des activités de chasse.
  • En traquant sans merci les criminels de l'incendie volontaire.

Une nouvelle société ne peut aboutir qu'avec vous !