Aidons les associations de protection animale de terrain !
La France compte plus de 3 200 associations de protection animale agissant quotidiennement sur le terrain. Majoritairement animées par des bénévoles, elles ne comptent que sur les dons et cotisations de leurs sympathisants, et occasionnellement, sur un soutien financier de leur commune d'implantation. Alors que les abandons ne cessent de progresser et que l'absence de politique globale de stérilisation encourage la croissance du nombre d'animaux errants, il est urgent d'agir : pour une meilleure cohabitation entre nous et le monde animal, pour protéger la biodiversité, pour éviter de laisser se répandre la souffrance.
Réorienter efficacement les subventions vers les petites associations
Le rapport d'Ethics for Animal de 2018 permet de prendre le pouls de la protection animale : pour un total de subventions équivalent (124 et 125 millions d'euros de part et d'autre), les grandes fondations de protection animale pilotent 66 refuges, contre 3218 associations au rayonnement local et 439 refuges indépendants. Enfin, 270 refuges sont gérés par la Confédération Nationale Défense de l'Animal (CNDA). Résultat : la même année, les grandes fondations ont recueilli 45 000 animaux, contre 180 000 pour la CNDA... Tout cela sans compter les 3650 associations et refuges indépendants et locaux !
Nous souhaitons proposer une répartition pragmatique et plus équitable des subventions afin d'aider les petites associations dans leur mission quotidienne. Le propos n'est pas d'aboutir à une proportionnalité exacte parce que les activités et dimensions ne sont pas comparables ; les grandes fondations agissent également sur le plan communicationnel, ce qui est utile pour la cause défendue. Mais au vu de la gravité du chiffre d'abandons annuels d'animaux de compagnie, faisant de la France la championne d'Europe des abandons, rééquilibrer les subventions en faveur des refuges permettra une action plus efficace pour maximiser nos capacités de soins et d'accueil d'animaux dans de bonnes conditions.
Un plan de stérilisation co-financé par les communes et l'État
Alors que les refuges et associations sont pleins à craquer, limiter la souffrance animale passe par la stérilisation. Cette dernière permet à la fois de limiter les naissances (un couple de chats et leurs descendants engendrent 20 000 chats en quatre ans) et de réduire la transmission de maladies malignes. Alors que la stérilisation est une prérogative des communes, trop peu de municipalités passent à l'action et l'aide aux associations de protection animale est encore limitée, le budget étant souvent en cause. Cette situation n'est pas propice à l'action, les militants associatifs devant prioritairement s'occuper des soins des animaux qu'ils hébergent déjà. Bien que certaines grosses fondations proposent des bons de stérilisation mis à disposition des associations, ceux-ci restent clairement insuffisants... N'est-il pas préférable d'aider directement les associations mettant en œuvre ces stérilisations ?
Nous proposons un plan de gratuité de la stérilisation à destination des associations de protection animale, cofinancé par les communes et l'État. Le dispositif prendrait la forme d'un appel à projet à l'initiative des communes et associations qui en font la demande, soit conjointe, soit séparée.
Les Lotos à cause : la Française des Jeux doit se diversifier ou perdre son monopôle
La Française des Jeux demeure une entreprise très lucrative détenue à 20,5 % par l'État, mais ne permet pas assez de s'engager en soutien à des causes. Seul le Loto du patrimoine, destiné à la rénovation de notre héritage culturel, a été lancé en 2018. La situation de monopole ne permet donc pas la création de lotos dédiés à d'autres causes, comme la lutte contre les maladies, ou la protection de la Nature ou des Animaux. En effet, en l'absence d'ouverture de la FDJ, l'association Loto Animaux sera contrainte de travailler avec des sociétés de loto étrangères...
Nous militerons pour une diversification de la Française des Jeux afin de permettre la création de nouveaux lotos à cause. Si les négociations ne suffisent pas, nous pouvons envisager de briser le monopôle de la FDJ en l'élargissant à toute autre société française, détenue exclusivement par des capitaux français, désireuse de se lancer dans des lotos à vocation caritative.



